De retour dans les Calanques
Les premiers indices du retour du loup dans les Calanques sont enregistrés à la fin de l’année 2020. Le suivi mis en place par les agents du Parc national a permis d’attester la présence de l’espèce le 14 février 2021. A l’été 2022, la reproduction d’un couple donne naissance à la première meute installée en cœur de Parc national.
La présence du loup : un indicateur de bonne santé des écosystèmes
La présence du loup est une bonne nouvelle pour la biodiversité. Le loup est un prédateur situé en haut de la chaîne alimentaire, se nourrissant de principalement d’ongulés : chevreuils, sangliers mais aussi de renards, lièvres et autres rongeurs de taille plus réduite…Sa présence est le signe d’une bonne santé des écosystèmes et de leur capacité à produire une ressource alimentaire suffisante.
Le loup assure également un rôle sanitaire en éliminant les individus les plus faibles de chaque espèce (animaux malades ou blessés). De manière marginale, le loup peut également être charognard, évitant ainsi la propagation des maladies.
En dépit de la forte fréquentation du territoire et de la pression urbaine, la présence d’une espèce territoriale et craintive comme le loup, prouve également que les Calanques sont toujours en capacité de fournir des zones de quiétude propices au développement de la biodiversité.
Conseils pour une bonne cohabitation avec le loup
Pour une bonne cohabitation entre l’Homme et le loup, il est demandé au public de ne pas rechercher le contact avec le l’animal. Le Parc national rappelle que la pose de piège photos est soumise à l’autorisation du propriétaire foncier, publique ou privé, du terrain concerné.
Les animaux domestiques doivent être rentrés la nuit.
Vigilance sur les routes ! Le risque principal pour l’animal est d’être percuté par une voiture. Soyez particulièrement vigilant de nuit, sur les routes traversantes du Parc national (route de la Gineste et route des Crêtes) et sur les routes situées aux abords des Calanques . La route entre Cassis et Carnoux (D41E) et les routes entre Cassis et Roquefort-la-Bédoule (D1 et D559A) sont particulièrement concernées car susceptibles d’être traversées par le loup et d’autres espèces sauvages (sangliers, chevreuils, rongeurs…)
Le loup : une espèce protégée et sous haute surveillance
Le loup est une espèce strictement protégée sur le territoire national. Lui porter atteinte ou tenter de lui porter atteinte est interdit (L.411-1 et L.415-3 du CE). Les peines encourues peuvent aller jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende.
Afin d'assurer sa protection, le Parc national opère de nombreux contrôles pour prévenir tout acte de braconnage ou de dérangement sur l’espèce.
Le suivi réalisé sur le territoire, en lien avec le réseau loup de l'OFB, permet d'étudier si l’animal se maintient sur le territoire et comment évoluent ses niveaux de population. Une attention particulière est prêtée aux enjeux d’une bonne cohabitation : contact régulier avec les éleveurs, collaboration avec les chasseurs pour enrichir le suivi de l’espèce et suivre l’évolution des populations de grand gibier…
Compte tenu de la faible interaction entre l’Homme et le loup sur le secteur concerné par la présence de l’espèce, aucune mesure n’est envisagée par rapport à la fréquentation humaine du site. Il convient de rappeler que le loup est un animal principalement nocturne et discret, plutôt craintif et qui va éviter le contact avec les humains.
Nom scientifique : Canis lupus
Le saviez-vous ?
Le dernier loup observé à Marseille a été tué en 1872. Le corps de l'animal est exposé au Muséum d'Histoire Naturelle de Marseille.
Enjeu de conservation
Menaces
- Collision avec les voitures
- Braconnage
- Fragmentation des milieux naturels
Actions de gestion pour le conserver
- Suivi scientifique
- Contrôles pour prévenir le braconnage
Ma contribution pour le protéger
- Je ne dérange pas l'animal
- Je suis vigilant sur les routes, notamment à la tombée du jour, la nuit et au petit matin