Jérôme Bourjea, chercheur à l’Ifremer s’intéresse depuis plusieurs années au comportement de la daurade royale : quelles sont les habitudes de ce poisson ? ses déplacements ? son cycle de vie ? les liens entre étangs littoraux et mer ? Dans le cadre du projet CONNECT-MED et grâce à l'appui des agents du Parc national et du Parc naturel marin du Golfe du Lion, il a ainsi capturé 400 individus de l'espèce pour les équiper de capteurs. Reliés à un réseau d'hydrophones placés en mer et dans les étangs littoraux, ceux-ci ont permis de placer les daurades sur écoute.
Depuis les côtes espagnoles jusqu'à Marseille, les premiers résultats identifient le territoire des Calanques comme un site majeur de reproduction de l'espèce. Les individus fréquentant les eaux du Parc naturel marin du Golfe du Lion (site partenaire de l'étude) migrent massivement vers les Calanques, ainsi que vers un site espagnol encore inconnu.
Des quotas pour préserver l'espèce
Afin de permettre à cette espèce de se reproduire, la nouvelle réglementation de pêche de loisir en vigueur depuis février 2024 dans le Parc naturel marin du golfe du Lion impose une taille minimale de capture de 30 cm et d’un quota maximum de 3 individus par jour. Du côté du Parc national des Calanques, conformément à la réglementation sur la pêche de loisir adoptée en 2017, les prises autorisées s’élèvent jusqu’à 10 individus lors de la période de reproduction, entre le 15 octobre et le 15 décembre et à 3 individus en dehors de cette période.