Réunion technique autour de la pratique durable du vélo / VTT dans le cœur du Parc national des Calanques

18 mars 2016

Afin d’assurer la compatibilité de la pratique du vélo avec les enjeux de conservation du patrimoine naturel, le Parc national des Calanques a entamé un processus de concertation avec l’ensemble des acteurs concernés ainsi que ses instances de gouvernance.

La seconde réunion avec les représentants de la pratique du vélo, consacrée à l’échange sur les grands principes, s’est tenue ce mardi 15 mars 2016. Y ont participé la Fédération Française de Cyclisme (FFC), le comité départemental de la Fédération Française de Cyclotourisme (FFCT), le comité départemental de la Fédération des clubs alpins et de montagne, l’association Mountain Bike Foundation (MBF), l’association Collectif Vélo en ville (CVV) et le syndicat des Moniteurs Cyclistes Français (MCF).

Le Parc national des Calanques, territoire aux patrimoines exceptionnels et site privilégié pour la pratique des sports de nature, est situé dans une agglomération de près de 2 millions d’habitants. Concernant l’accueil des publics, il a pour objectif d’une part, de garantir la maîtrise de la fréquentation et, d’autre part, de veiller à l’équilibre entre le développement des activités des sports et loisirs de nature et la préservation des patrimoines naturels.

A ce stade de la concertation, et sans préjuger des suites qui seront données, les orientations présentées par le Parc national des Calanques pour organiser la pratique du vélo sont les suivantes :

• Le Parc national souhaite travailler à la mise place de boucles principalement sur piste, en bordure de massif, tout en permettant une continuité Est/Ouest en cœur de Parc. Ainsi, la traversée du domaine de Luminy, actuellement interdit à la pratique du vélo, sera étudiée avec le propriétaire;

•       Le Parc national souhaite conserver l’interdiction de la pratique sur sentier, sauf cas exceptionnel pour assurer la continuité d’une boucle ou de certains itinéraires autorisés (prolongation de piste et/ou en bordure extérieure de cœur de Parc) ;

•       Le Parc national est vigilant aux évolutions techniques (assistance électrique, « fatbike ») et considère que le VTT à assistance électrique est un VTT, donc soumis aux mêmes règles. Ces évolutions techniques peuvent conduire à une augmentation de la fréquentation et des conflits d’usages;

•       Le Parc national souhaite améliorer l’accès en vélo aux portes d’entrée du Parc national;
•       Le Parc national souhaite reporter les aménagements des pratiques extrêmes (free ride, …) en dehors du cœur du Parc et accompagner l’identification de sites de report.

Le territoire du Parc national des Calanques n’a pas vocation à s’affirmer comme une destination de VTT sportif. Le vélo ne pourrait y être autorisé que sur des circuits identifiés. En outre, le Parc national s’attachera à développer la place du vélo pour l’accès aux portes du Parc, au titre d’une mobilité douce depuis la ville.

Lors de la réunion, le sujet de l’interdiction de l’accès des vélos aux sentiers de randonnée pédestre, a suscité une vive déception et un désaccord de la majorité des participants. Cette question constitue – à ce stade – un point de blocage majeur avec les principales fédérations représentatives de la pratique du VTT, alors que les autres orientations sont globalement partagées.

Le Parc national rappelle le caractère exceptionnel du site, classé « parc national » au titre de l’intérêt général et de sa reconnaissance internationale. Territoire très concentré, fragile, il connait une fréquentation élevée et en croissance, par des activités de loisirs très diversifiées, dont la randonnée pédestre reste la principale. Le réseau de sentiers de randonnée pédestre des Calanques constitue un élément du patrimoine dont l’entretien repose sur une forte implication du tissu associatif local.

L’organisation des usages, la qualité des aménagements d’accueil et de l’accès, la qualité des services sont une priorité pour le territoire. Elles doivent répondre à des exigences environnementales à hauteur du caractère exceptionnel des lieux, et concourir au développement et au rayonnement de la Métropole.

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