(Paramuricea clavata) du Parc national des Calanques. Un article publié dans la revue scientifique Global Change Biology confirme aujourd’hui l’ampleur du phénomène et le relie clairement au changement climatique.
L’article met en avant que la canicule marine a constitué le pire stress thermique des 20 dernières années avec des températures records (jusqu’à 540% plus chaudes à 25 mètres de profondeur) et d’une durée inégalée (45 jours consécutifs). 8 998 colonies de gorgones ont été suivies : respectivement 80% des colonies situées entre 0 et 20 m et 67 % des colonies situées entre 20 et 30m ont présenté des signes de mortalité.
Les capacités de régénération de ces colonies peu profondes seront très faibles, voire nulles compte tenu de l’intensité de l’épisode de mortalité, de potentiels dysfonctionnements liés à la reproduction parmi les individus survivants et à la croissance lente des gorgones. Cet effondrement des populations conduit à la perte d’un habitat naturel riche et pourrait avoir des conséquences beaucoup plus larges sur les écosystèmes des petits fonds.