Une calanque sous pression
Visite et réglementation
Accès
La calanque de Figuerolles se situe à moins de 30 minutes à pied du centre-ville de La Ciotat.
Localisation
Coordonnées GPS : 43.166863, 5.597298
Avant toute sortie au Parc national des Calanques, préparez votre visite et consultez les bons gestes à adopter et les réglementations à respecter.
On peut découvrir la calanque et les collines alentour toute l’année, sauf en cas de fermeture des massifs pour cause de risque d’incendie.
Attention, la calanque de Figuerolles est victime de surfréquentation l’été, notamment concernant la baignade. Veuillez privilégier les transports en commun pour vous rendre à La Ciotat (les parkings peuvent vite être saturés), et respecter les espaces naturels : pas d’abandon de déchets ni de nuisances sonores.
Respecter ce trésor naturel
Localisée en bordure de la ville, très facile d’accès, la calanque de Figuerolles paye le prix fort de sa situation. Elle est très fréquentée tout au long de l’année, particulièrement en saison estivale. Un certain nombre de visiteurs, pas toujours conscient de sa vulnérabilité, adopte un comportement inadéquat dans un espace naturel : cigarettes, musique à volume élevé, abandon de déchets…
Figuerolles est donc l’un des endroits privilégiés par le Parc national pour sensibiliser le public, à travers la présence renforcée d’écogardes, sur des sujets touchant à la protection des sites. Pour préserver ce trésor et dans le souci du confort des autres usagers, il est en effet primordial de respecter les bons gestes et réglementations du Parc national.
Un paysage double face
La vision de la géologie si particulière du lieu, avec son poudingue et ses taffonis, diffère selon qu’on se place du côté terre ou du côté mer.
Côté terre, le relief qui se présente au regard étonne par les contours fantaisistes du rocher du Capucin qui surplombe la calanque. À taille humaine, elle impose par sa forme un sentiment d’intimité. Elle love une mer accueillante, d’où émerge l’îlot du Lion. Sa végétation éparpillée lui donne un aspect champêtre, se prolongeant en jardins verdoyants qui invitent à la villégiature. Le parc du Mugel, tout proche, renforce cet exotisme pittoresque.
Côté mer, l’action du vent, des embruns et d’une érosion violente est beaucoup plus visible. Des creux, arêtes et becs sculptent la pierre qui prend une apparence sauvage, presque gothique. Le diable donne son nom à une anfractuosité toute proche. Des stries hachent des falaises décharnées. Leur verticalité, leur monumentalité et leur austérité impressionnent. La mer vient s’y briser de front. C’est un paysage à l’étrangeté saisissante, moins avenant que celui de la calanque, mais tout aussi fascinant.
Un site d’exception
Ce site est classé depuis le 4 avril 1989, avec le cap Canaille, le bec de l’Aigle, leurs abords et le domaine public maritime correspondant, afin de le préserver et d’en encadrer les usages. En effet, si ses reliefs atypiques en font un lieu d’escalade prisé par les grimpeurs, ils se prolongent aussi sous l’eau et font la joie des plongeurs.
Les fonds marins de la calanque sont en effet connus pour leur beauté, avec notamment le tombant de Figuerolles qui descend à plus de vingt mètres de profondeur. Dans les nombreuses failles qu’il offre s’abrite une faune très diversifiée, dont des poulpes, des langoustes et des oursins.
La calanque des peintres
Figuerolles a particulièrement inspiré les peintres, et non des moindres, avec Braque en tête, le fondateur du cubisme avec Picasso. D’abord fauviste, inspiré par la force et l’étrangeté de cette calanque, il en livre des toiles fantasmatiques et colorées. Son collègue Othon Friesz procède de la même manière, faisant de Figuerolles et du cap Canaille des thèmes récurrents de son œuvre. Ce paysage hors norme participe ainsi à une remise en cause des fondamentaux de la représentation, en aidant à l’éclosion de l’art moderne.
« Tout est rayonnant, gai, serein ; l’existence est une fête continuelle dans les climats du Midi. Heureux l’homme qui naît et qui meurt au soleil ! Heureux surtout celui qui a sa maison, la maison et le jardin de ses pères, aux bords de cette mer dont chaque vague est une étincelle qui jette sa lumière et son éclat sur la terre ! »
Alphonse de Lamartine à La Ciotat