Le sémaphore de Callelongue

Surveiller les Calanques

Un œil vigilant sur la mer

Le sémaphore de Callelongue est construit en 1863 dans le cadre d’une campagne étatique pour remplacer la vigie de Marseilleveyre, en service depuis le XVI^e siècle, mais trop souvent dans la brume et rendue désuète par l’évolution des technologies de communication.

L’objectif du sémaphore était double : guetter l’arrivée d’éventuels envahisseurs et assurer la communication avec les navires et les autres sémaphores.

La technologie du sémaphore

Le sémaphore est une innovation du XIX^e siècle qui permettait de communiquer sur de longues distances, notamment avec les navires. Inventé par les frères Chappe puis modernisé par Charles Depillon, il comprenait un mât d’une douzaine de mètres auquel étaient attachés quatre bras articulés. L’orientation des bras articulés permettait de créer 1 849 positions auxquels correspondaient autant de messages et signaux ! Le mât et les bras « Dupillon » étaient livrés en kit et pouvaient être montés en 15 minutes !

Un poste armé

En 1939, le sémaphore fut armé de deux canons. Cela n’empêcha pas pour autant la prise de l’édifice par les troupes allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale qui en firent un poste de surveillance. Il fut désarmé à l’issue de la guerre.

Un patrimoine restauré

Le sémaphore a été confié par l’État au Parc national des Calanques qui a souhaité en entreprendre la restauration. Abandonné depuis de nombreuses années, le bâtiment était en effet très abîmé et couvert de tags, présentant un visage disgracieux dans le paysage d’entrée du Parc national. La restauration s’est achevée en 2019. Le Parc national réfléchit aujourd’hui à sa valorisation comme espace d’accueil du public et lieu ponctuel d’animations.