Les plongeurs du Parc national des Calanques se forment au recensement visuel de poissons et à l’évaluation de la mortalité de gorgones, corail rouge et éponges. Ils sont encadrés par les biologistes de l’association Septentrion Environnement, habitués à ces protocoles pour leurs études de terrain. Une fois les plongeurs du Parc national autonomes, ils réaliseront ces suivis chaque automne dans le cadre du projet européen MPA Engage, dont l’objectif est d’aider les Aires Marines Protégées (AMP) de Méditerranée à affronter le changement climatique.
Préparer un avenir incertain
En effet, la Mer méditerranée se réchauffe à une vitesse 20% supérieure aux autres masses d’eau, et les conséquences de ce réchauffement rapide commencent déjà à se manifester. Des espèces méridionales comme le barracuda ou la girelle paon sont de plus en plus présentes dans les Calanques ; des espèces tropicales comme le poisson-lapin ou la rascasse volante pourraient investir les lieux prochainement ; des espèces locales peuvent se développer ou régresser au fil du réchauffement des eaux… L’équilibre des écosystèmes marins s’en trouverait perturbé, de même que les activités économiques qui en dépendent.
Comment assurer leur pérennité ? Les AMP font partie des solutions possibles : ce sont des espaces marins gérés par l’homme pour préserver le bon fonctionnement des écosystèmes et la subsistance des communautés.
Un programme international en Méditerranée
Pendant 3 ans, le projet MPA Engage vise à étudier les conséquences du changement climatique sur le milieu marin et à planifier la pérennité des AMP. Il rassemble citoyens, communautés locales, scientifiques, décideurs et l’ensemble des acteurs socio-économiques dans six pays du pourtour méditerranéen (Albanie, Croatie, Espagne, France, Grèce et Italie). Le Parc national des Calanques fait partie des 7 sites sentinelles choisis pour constater l’évolution des écosystèmes marins et élaborer une stratégie pour s’adapter aux changements climatiques.